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  • Arrêt de bus City Vest, Braband-Sud. Claire, philosophe ardéchoise de 4ème année, et moi discutons. Un noir, visage buriné, habillé avec un sweat douteux et jean troué, appuyé sur un grand bâton, fait les cent pas à côté de nous. Il sifflote, négligemment, en surveillant son gros sac tâché. D'un coup, il vient vers nous.

    « Lui - Where do you come from?
    Moi - From France
    Lui - Where in France?
    Moi - From Paris.
    Lui (à claire) - And you?
    Elle - From Lyon.
    Lui - J'ai vécu un an à Lyon, avant de monter à Paris. C'était en 1968... »

    ll raconta son histoire dans un français parfait. Guinéen, il est venu en France pour passer sa licence de lettre. Mais il s'était fait arrêter en mai 68, une bouteille à la main, et s'était retrouvé enfermé trois jours à Joinville avant de devenir "indésirable". Lorsqu'il apprit que nous étions étudiants et que nous apprenions actuellement le danois, il rigola: « j'habite depuis trente ans au Danemark et je ne parle pas un mot de danois! » -_-

    Le soleil a eu raison de moi. Ce matin, je ne pouvais me lever sans vertiges: sans doute une insolation. Je me recouchais et à midi, tout allait mieux. La conférence de l'après-midi fut terrible: "old norse mythologie". Difficile à comprendre (micro pas assez fort et élocution saccadée de la conférencière), l'exposé tournait vite à la sieste générale - d'autant plus que le nom de "siège" est une insulte aux sièges de cet amphi... devrait-on dire plutôt "fauteuils" ! Ce qui me permit de rattraper mon cours du matin, d'échanger adresses mail avec ma rangée, et de découvrir les installations électriques disponibles - mais bien cachées! - sous les tables.

    La fin de journée fut consacrée aux diverses préoccupations inhérentes à une installation récente, qui plus est dans un pays étranger. D'ailleurs, en parlant de ça.. Qu'on ne se plaigne plus jamais des "horaires de fonctionnaires" tant décriés en France. Ici, au Danemark, les banques - comme un certain nombre d'institutions - ferment à 16h ! Or nos conférences terminent, elles, à 15h30... D'où un sprint effréné à la sortie de l'amphi pour quelques étudiants désireux ne pas trouver porte close !

    Autre particlularité du Danemark, les yaourts n'existent pas en pot. Seulement sous forme de brique! J'en ai pris un au hasard, il paraissait bon, avec ses belles fraises d'illustration. Cruelle déception ce soir, le goût n'étant pas celui escompté. Je m'armais alors d'un dictionnaire pour décripter la boîte: le premier mot était "fraise". Ok, tout va bien. Le deuxième était "rhubarbe". Bigre. Je n'aime pas la rhubarbe !

    Ah sinon, il fait toujours aussi beau ! ("very exceptionnally" paraît-il, j'en profite!)

    See you,

    Nico


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  • Photo: Cinq personnes, trois nationalités différentes :)

    « Vous parlez français? »

    Surpris, nous regardâmes bizarrement l'homme qui venait de nous parler. Appuyé sur une bêche, l'homme, la soixantaine, torse nu et casquette beige vissée sur le crâne, venait de nous parler en français. Situation incongrue, l'homme étant le premier danois à nous parler français depuis notre arrivée.

    Il s'appelle en fait Flemming, est un ancien professeur de français (et habite près de chez moi). Mais n'ayant plus d'élèves désireux d'apprendre le français, il dispose aujourd'hui d'un régime spécial: il est pensionné. Très sympa, nous discutâmes une demi-heure, lui, Lucie (une compatriote) et moi. Nous sommes reparti avec une invitation à venir manger chez lui, pour discuter et apprécier ses pommes de terre bio !

    C'est un fait, maintenant confirmé. Les danois n'apprennent plus le français. Ils lui préfèrent l'allemand, ou encore l'espagnol. Mais pas le français: trop dur!

    Sinon, il fait toujours aussi beau !

    Ah oui, j'allais oublier. NON LE DANEMARK N'EST PAS UN PAYS PLAT ! J'en ai encore mal aux jambes...

    Vi ses imorgen! (à demain!)

    Nico


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  • Seb


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