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    Hier, les danois sont descendus dans la rue pour - fait rarissime - manifester leur mécontentement - si, si, ça leur arrive! Près de 100 000 manifestants pour un pays de 5 millions d'habitants (ce qui, à l'échelle française, aurait donné environ 1,2 millions de personnes dans la rue, c'est dire "l'ampleur" du mouvement). Mais le plus intéressant dans tout ça, c'est que les manifestants s'opposaient à... la réduction des impôts !! Ils sont vraiment fous ces danois...

    De fait, le problème au Danemark est aujourd'hui l'emploi. Plus précisément, le plein-emploi. Le taux de chômage est en effet passé de 12% dans les années 90 à... 3,3% aujourd'hui ! De quoi en faire pâlir de jalousie le petit Nicolas dans sa nouvelle demeure élyséenne. Mais les entreprises danoises font maintenant face à une pénurie de main-d'oeuvre et sont obligées de refuser des commandes. Il faut donc augmenter le temps de travail et attirer de la main-d'oeuvre étrangère. Et là deux opinions se trouvent confrontées.

    D'un côté le gouvernement veut baisser la pression fiscale qui règne au Danemark (47,7% du PIB) pour attirer les travailleurs étrangers. Or c'est cette pression fiscale qui est à la base de la qualité de l'Etat-Providence danois: soins médicaux gratuits, éducation gratuite, allocations chômages confortables (90% du dernier salaire), bourses étudiantes, et tout ce qui en découle (qualité de vie, sécurité, faible taux de chômage, innovation, créativité, et, en aval, le "bonheur" puisqu'il paraît que le peuple danois est le plus heureux de la planète). Pour les adversaires de la réforme proposée par le gouvernement, c'est justement cet Etat-providence qui attire les travailleurs étrangers. Et baisser les impôts serait donc mettre en péril le modèle actuel. D'où ce vif débat.

    La morale de cette histoire? C'est qu'on comprend mieux maintenant pourquoi nous, étudiants étrangers, sommes si bien accueillis ici: les danois veulent nous convaincre de rester. Eh bien, qu'ils essaient !

     

    PS: pour plus d'infos, voir ce très intéressant article de Libération.

     

     

     

    Edit de dernière minute: rien à voir avec les danois, les études ou la bière, mais regardez-moi ce clip d'un groupe espagnol. C'est... renversant.

     


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    Avant de quitter la France, je courais pas mal. Plus ou moins régulièrement, plus ou moins longtemps, mais j'aimais ça. J'ai un peu plus de mal au Danemark...

    Remontons au mois de février 2006. Brutalement j'arrête de pratiquer le sport. Dès que je cours, ma jambe gauche me lance. Docteur, radios, paumades, rien n'y fait. Avec le repos la douleur s'atténue, et au bout d'un mois je recours normalement. Avec le temps j'en ai conclu que c'était d'un périostite (décollement du périos, ce qui protège le tibia). Problème qui apparaît à la suite de chocs répétés sur une jambe, courant chez les volleyeurs. Depuis, mon tibia me relance régulièrement, lorsque je force trop. C'est pourquoi lorsque je cours, j'évite le bitume.

    Mais c'est là que le Danemark est vite frustrant. Les danois ont une telle obnubilation pour les vélos que tous les chemins, même forestiers, sont goudronnés !

    Tout à l'heure, je tentais donc d'aller plus loin, dans les contrées encore inexplorées de la banlieue, c'est-à-dire dans les champs situés vers l'intérieur des terres. J'ai fini par - enfin! - dégoter de charmants petits chemins terreux ou herbeux, le long d'un ravissant et paisible ruisseau... Et là j'ai compris pourquoi tout était goudronné.

    C'est que, au Danemark, il ne pleut pas si souvent que ça. Par contre, quand il pleut... il pleut! Bref, par ce beau soleil et par cette température quasi-estivale (quand vous avez un pull, entendons-nous) d'aujourd'hui, j'en avais oublié les pluies torrentielles de la fin de semaine dernière. Et là, arrivé dans les chemins terreux, je n'ai plus eu affaire à de la terre mais à une splendide gadoue digne d'une fin de mois de novembre en France; boue que je n'avais plus vue depuis mes pérégrinations cyclistes avec Hervé le long de l'oise l'année dernière! Bref, de quoi patauger joyeusement.

    Bon, bah, on va peut-être courir sur le goudron finalement...

     


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  • Ca y'est j'ai acheté une carte SIM danoise! Ca m'a coûté 99DKK (13,5 euros). Ce n'est qu'une carte, sans engagement, qui me donne donc 99DKK de crédit, valables pendant... douze mois! Quand on vous dit que la téléphonie mobile, en France, c'est une vraie arnaque...

    La minute de communication, entre 8h00 et 19h30, coûte ici entre 0,75DKK (0,1E) et 1,49DKK (0,2E).
    Entre 19h30 et 8h00, elle coûte 0,6DKK, soit... 8 centimes d'euros.
    Entre outre, un SMS coûte 0,35DKK. Ce qui fait... 5 centimes d'euros. Trois fois plus en France, pour rappel.

    Flexibilité, durée de vie, et coût peu prohibitif... J'ai enfin trouvé quelque chose de pas cher au Danemark ! A moins que la France soit un paradis pour opérateurs véreux, qui sait...

    Ne reste plus qu'à débloquer mon portable. Raaah, même loin de la France, SFR continue de m'embêter !

     


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