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  • Les élections sont dans quelques jours maintenant, mardi pour être plus précis. L'occasion de remarquer que, à l'inverse de la France où chaque candidat dispose de son panneau officiel, il ne doit pas y avoir de réglementation pour les affiches de la campagne électorale au Danemark. Résultat: les poteaux électriques, les lampadaires et même les arbres (!) sont pris d'assaut. Un semblant d'anarchie dans un pays aussi organisé, ah que c'est bon !

     

    Quant au monde, il ne doit pas être si grand que ça. Hier je rencontrais, par l'intermédiaire de Camille, un groupe de français installateurs de radars maritimes qui venait de passer la semaine à Arhus. Au nom de mon université d'origine, l'un d'eux tiltait. Il m'expliqua avoir pour amie une étudiante en histoire à Cergy, également partie cette année, au Brésil. Or nous ne sommes qu'une petite dizaine d'étudiants de la fac d'histoire à étudier à l'étranger cette année. Non, vraiment, le monde n'est pas si grand.


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  • A remarquer en haut à droite le numéro du "Joblinien", ou comment mener une campagne de recrutement sans dépenser d'argent.. Sont pas si fous que ça finalement, ces danois !

     

    Début novembre et la folie de noël est déjà là. Même chez Netto (le leader price local), les sacs de course sont décorés ! Pour information, le chien est le logo de Netto, et le coeur qu'il tient dans sa gueule est le Julehjerte ("coeur de noël"), l'un des principaux symbôles de noël au Danemark. Quant au bonnet rouge, eh ben.. euh... je ferais bien de m'en acheter un avant d'attraper froid !


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    Système d'échange international "oblige" (on pourrait aussi dire "permet", mais cette nuance mettant en valeur le caractère ambitionnel irresponsable du rédacteur de ce billet, nous nous réfugierons opportunément derrière l'omission pour ne pas aborder ce délicat sujet - ah, raté..), système oblige, disions-nous, je participe donc à deux cours de Master. Moi qui suit en seconde année de Licence... on aura vraiment tout vu ! 

    L'un est un cours d'histoire assez classique, "Europe postwar", l'autre, un peu moins traditionnel, est dispensé au département des médias sous le nom de "Theorie of information on Internet and regulation policy". Ces cours ont pour particularité d'être enseignés par des professeurs de renoms (l'un est titulaire de la même chaire que M.Bossuat, alias Grand Manitou de la fac d'histoire cergyssoise, l'autre, un allemand, ancien représentant du monde universitaire pour l'ONU, vient d'interrompre ses cours le temps de participer à des conférences dans des coins perdus tels que Los Angeles ou Rio de Janeiro) à de petits groupes (une vingtaine à tout casser) d'étudiants quelque peu éclairés (nous sommes ici en Master!), ce qui réserve parfois des débats assez profonds (l'arrachage de cheveux du jour fut: "quel est le but d'un empire?".. vaste question).

     

    Autre détail qui relie ces cours entre eux - détail que l'on peut imaginer s'appliquer dans un certain nombre d'autres cours de Master danois, soit dit au passage -, c'est cette fameuse structure auxquels ils obéissent, conditionnée par le "respect des trois règles", concept analysé empiriquement puis théorisé par le toujours-même-rédacteur-de-ce-billet. Pour une meilleure compréhension, nous appuierons l'analyse suivante sur l'exemple de mon cours d'histoire, qui a lieu le mercredi de 13h à 16h.

    La première règle est le fameux "Quart d'Heure Académique", tradition évoquée sur le blog précédemment. L'expression mérite d'être consacrée par des majuscules, car elle fait débuter le cours... un quart d'heure après l'heure prévue! "Europe postwar" commence donc réellement à 13h15, la salle ne se remplissant qu'à partir de 13h10 pour les plus consciencieux du groupe.

    La seconde règle est la pause. Placée généralement en milieu de cours, sa durée est annoncée par le professeur au moment où il la décrète: d'une longueur indéfinie pour "Internet Policy" (toutefois estimée à un bon quart d'heure, NDLR), elle est habituellement d'une demi-heure pour "Europe Postwar"! Trois heures de cours certes, mais, me direz-vous, largement amputé de trois quarts d'heure! Ne bosse-t-on donc vraiment pas dans ce froid pays??

    Ce serait occulter la troisième règle, plus saugrenue pour l'étudiant formaté par l'esprit universitaire gauchiste et légèrement libertaire français dont je me revendique fièrement ici. Celle-ci permet tout simplement au professeur de prolonger son cours à sa guise. En France, cela provoquerait allègrement une vague de protestation immédiate, un sit-in devant la fac, un blocage des universités françaises et une demande de référé devant la cour européenne des droits de l'homme. Au Danemark, personne ne bronche, personne ne râcle sa gorge, personne ne range ses affaires, et tout le monde continue d'apporter sa contribution au débat qui se poursuit. On pourrait presque croire que c'est le professeur lui-même qui doit couper ses ouailles dans leur élan pour réussir à clôturer son cours. Non, vraiment, les conditions d'enseignement ne sont pas les même partout...


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