• F.A.Q.

    Je suis

    Nicolas, seconde année de licence d'histoire. Pour faire sérieux, je dis que je suis en programme d'échange européen dans un grande université danoise. Pour être plus proche de l'ambiance quotidienne, je suis en Erasmus dans une ville universitaire, jeune et dynamique, qui accueille un grand nombre d'étudiants du monde entier. Arhus n'est pas surnommée pour rien "la plus petite grande ville du monde"...

    Partir en deuxième année de licence

    Officiellement, il est inscrit dans les textes qu'on peut partir en échange dès lors que l'on a validé les deux premiers semestres (la première année) de son cursus universitaire. Dans les faits, c'est très rare. Sur tous les étrangers que j'ai rencontré, je suis le seul à partir aussi tôt: une partie des étudiants sont en troisième année de licence ("bachelor") ou en master. Cela dépend beaucoup du coordinateur et de la politique d'échanges de l'université. Si je valide cette année, j'aurai donc à terminer ma licence en ayant loupé une année de cours, choix risqué mais assumé.

    Langue danoise

    Malgré un intense mois d'août consacré à apprendre le danois, non je ne parle pas cette langue. Il est possible de déchiffrer le danois écrit avec quelques notions de base: cela ressemble à un mélange d'anglais et d'allemand. Mais à l'oral, c'est autre affaire. Les danois ont pour particularité de ne pas prononcer ce qu'ils écrivent et d'avoir des règles de prononciation différentes selon les mots. L'adverbe "beaucoup" s'écrit par exemple "meget" mais se prononce: "mâl". Va savoir...
    En revanche, les danois parlent très bien anglais. Et pour cause, ils vivent dans un environnement bilingue: c'est un pays petit (5 millions d'habitants) mais riche et attrayant. La plupart des danois parlent donc couramment anglais, langue également la plus utilisée entre étudiants internationaux. Et à l'université, une partie des cours sont en anglais. S'ils avaient été en danois, je ne serais pas venu ici !

    Logement

    Je ne ferai pas la (mauvaise) blague de la tente sous un pont près du canal St-Martin, promis. Je vis dans une petite et calme résidence à 6 kilomètres du centre-ville et 4 de l'université environ, mais très bien desservie en bus. Nous sommes par appartements de quatre personnes, chacun ayant sa chambre et salle de bain/toilettes personnelle. En commun, nous avons une petite cuisine, et une pièce modeste avec une table à manger et fauteuils dans un coin. Cela pourrait être très sympa si mes deux colocataires danois (un gars et une fille, une troisième fille devrant arriver sous peu) étaient un peu plus loquaces. Ils sont très "friendly", mais sont... danois. Un peu solitaires sur les bords, en quelque sorte. Mais pour travailler, l'ambiance est vraiment idéale !
    Sinon, une partie des étudiants sont logés dans des grandes résidences comme celle située près de chez moi, et où l'on se rend souvent pour faire la fête. Ce sont de grands appartements où vivent une douzaine d'étudiants, avec des grandes cuisines mais surtout des salles immenses. Ambiance.

    La masse de travail

    Dans les faits, on peut ne pas beaucoup travailler. En moyenne, j'ai sept heures de cours par semaine ce semestre, ce qui n'est pas énorme. Mais les danois sont exigeants sur le travail personnel. Mon cours d'histoire, qui est un cours de master, nécessiterait dans l'idéal six à huit heures de préparation (pour un cours de trois heures). C'est dire.
    En plus des préparations de cours, qui sont majoritairement des lectures, il faut aussi participer aux "activités" imposée par les professeurs. Exposés, débats oraux, débats par internet ("snowball discussion"), qui ne sont pas aussi terribles qu'il peuvent en avoir l'air (et qui ne sont pas notés!). On pourrait donc ne pas trop travailler sans que cela n'ait de conséquences directes. Sauf qu'il y a les examens.
    Je n'aurais pas d'examen écrit à ce semestre. J'en ai eu un avant les vacances (que j'ai réussi), mais c'est tout. J'ai en revanche à rendre deux "essays" de dix et vingt-cinq pages (en anglais bien sûr) début janvier. Sans avoir un rythme de folie, j'essaie donc de travailler régulièrement de façon suffisante. Les conditions pour étudier sont tellement agréables ici que l'exercice ne se révèle pas aussi traumatisant qu'il pourrait l'être. Pour apprendre à travailler en autonomie, l'université danoise est une bonne école !

    Les soirées

    Erasmus, ça n'est pas simplement étudier dans un autre pays. C'est aussi découvrir un pays, une culture, et découvrir des gens du monde entier. Les échanges, débats et autres discussions sont très enrichissantes. Un bon moyen pour rencontrer du monde est de faire la fête. Et pour cela, il est quelques traditions auxquelles on ne peut déroger.
    Tous les mardis soirs, le bar de la maison des étudiants est ouverts pour la "international night". Les vendredis ont lieu les "friday bars", durant lesquels les étudiants se retrouvent dans le département de l'université de leur choix pour fêter à la bière la fin de la semaine. Enfin il y a souvent des fêtes, mais dans les résidences, le samedi soir - parfois aussi le jeudi soir. A ce rythme, le dimanche est bienvenu pour recharger les batteries !

    La loi LRU

    Je ne sais pas ce que j'en aurais pensé avant de venir ici. Mais, ayant comparé deux systèmes différents, je suis plutôt pour cette réforme. Les universités françaises sont vraiment dans un état désastreux comparé à ici. Il faut plus de moyens, et surtout plus de cohérence. La lenteur de l'administration universitaire française est par exemple aberrante vu d'ici. Certains coodinateurs danois n'en sont toujours pas revenus...
    Qu'une université soit propriétaire et puisse gérer ses locaux paraît par exemple nécessaire pour se développer de façon intelligente. Introduire une dose de "privé", si c'est fait de façon intelligente, ne peut être qu'un bon point pour l'université française. Ce système n'a jamais nuit aux grandes écoles, pourrait-on rappeler, au contraire. C'est aussi le modèle universitaire américain, où les plus riches français envoient chaque années leurs progénitures étudier. Oui pour qu'une université reste un lieu de connaissance et d'étude, non pour qu'elle continue à autant se déconnecter du "monde extérieur" et à se marginaliser.
    Attention toutefois que le prix d'inscription n'augmente pas, et que les représentants des étudiants et enseignants-chercheurs continuent de peser sur les décisions du président de l'université. Là est peut-être le point inquiétant de la loi.

    Le regard des danois sur la France

    Pour les danois, comme pour une partie des étudiants étrangers d'ailleurs, la France est le pays de la bonne bouffe et du bon vin. Les rayons fromage et vin sont d'ailleurs remplis de produits majoritairement français, cocorico ! Et sur le plan de l'influence politique, la France demeure l'une des premières puissances mondiales, peut-être la première d'Europe d'après mon honnête estimation. J'étais pourtant loin de penser ça en arrivant ici.
    Quant à ces temps troubles de grèves et divers mécontentements en métropole, ils sont tournés au ridicule par les danois. Vu d'une société où tout se discute et se négocie, il est inconcevable d'imaginer l'obstination et l'opiniâtreté de ceux qui descendent dans la rue avant même de négocier, et encore... pour ceux qui acceptent de discuter ! Or le point de vue danois est très convaincant, dois-je avouer...

     

    Ca, c'est fait. Si on me pose trop de questions sur le Danemark à mon retour en France, j'enverrai bouler sur ce blog ! ;)


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  • Commentaires

    1
    Mardi 27 Novembre 2007 à 09:55
    mdr
    bon donc jpeu pu te poser de questions ^^ très bien fait et complet ton post. Je cherche un truc que t aurai oublié pour t emm... mais bon j'ai pas encore trouvé! ça ne saurait tarder...
    2
    Dormier Isabelle
    Mardi 11 Décembre 2007 à 17:28
    ptit bjr d'Osny
    Lire ton blog et un plaisir, ton analyse du pays et les comparaisons des systèmes universitaires est très intéressante. Je vois que tu t'amuses en étudiant, c'est une période trop courte pour ne pas en profiter. Tu repartiras avec de bons souvenirs, une expérience nouvelle et peut-être plein de bonnnes idées à mettre en place chez nous. Je te souhaite de réussir dans une carrière journalistique car tu as la plume facile et agréable. à bientôt.
    3
    Ninna
    Lundi 17 Décembre 2007 à 20:13
    Jeyeux Noël!
    Étant danoise j'ai bien rigolé en lisant ton blog. C'est toujours marrant de savoir ce que les etrangers pense de notre petit pays :) Joyeux Noël et bonne année ;)
    4
    Gérard
    Mercredi 19 Décembre 2007 à 11:52
    Désolé mon ami
    mais le DK est en prem's pour le nombre de jours de grève par habitant,loin devant notre pauvre france en "faillite" qui postule en onzième position. Pour obtenir un emploi dans ce pays que j'adore ,tu dois te syndiquer.Quand tu reviendras en FR car tu reviendras tu te souviendras de ce post.
    5
    Gérard
    Mercredi 19 Décembre 2007 à 11:53
    Désolé mon ami
    mais le DK est en prem\'s pour le nombre de jours de grève par habitant,loin devant notre pauvre france en \"faillite\" qui postule en onzième position. Pour obtenir un emploi dans ce pays que j\'adore ,tu dois te syndiquer.Quand tu reviendras en FR car tu reviendras tu te souviendras de ce post.
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    6
    Mercredi 19 Décembre 2007 à 12:34
    et alors?
    Visiblement on n'a pas les même statistiques, surtout lorsqu'on sait que les fonctionnaires danois n'ont pas le droit de grève! Quant à se syndiquer, est-ce un problème? Du point de vue danois, non. Les syndicats siègent aux conseils d'administration, ici. Après, je ne juge pas, à chaque pays ses spécificités, point barre. La seule chose qu'on ne peut pas retirer au DK, c'est son taux de chômage. Qu'on le veuille ou non, ça change pas mal de choses..
    7
    Mercredi 19 Décembre 2007 à 22:00
    au fait
    merci Ninna ;)
    8
    daddy
    Vendredi 21 Mars 2008 à 17:54
    LRU
    Concernant la LRU, n'oublions pas que tu te trouves dans une "grande" université danoise. Il est certain qu'une dose de privé permettrait une injection de ressources (ô combien nécessaire), mais elle ne se ferait que dans les "grandes" universités. A moins qu'une régulation "responsable, solidaire, équitable" ne soit opérée, mais là, on va très loin dans l'espoir. Très bon blog! J'envisage une année à Aarhus (je suis à Cergy pour l'instant).
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