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    Un repas de noël avec des danois, ça commence à 16h avec cookies et bières de noël - oui, c'est un peu tôt pour boire de la bière...
    Un repas de noël avec des danois, c'est à 17h30 qu'on met la table, et à 18h qu'on commence à dîner - oui, c'est un peu tôt pour dîner...
    Un repas de noël avec des danois, ce sont plusieurs shots de "Snaps", l'eau-de-vie traditionnelle de noël, à boire cul-sec pour accompagner l'entrée - oui, c'est un peu tôt pour être beurré...
    Un repas de noël avec des danois, c'est une pause au milieu du dîner pour se distribuer les cadeaux (voir ci-dessous) - oui, mi-novembre, c'est un peu tôt pour avoir des cadeaux...
    Un repas de noël avec des danois, c'est un dîner qui dure deux à trois heures, avant que tout le monde ne bouge au bar de la résidence, vers 21h - oui, c'est un peu tôt pour arriver dans un bar...
    Un repas de noël avec des danois, ce sont discussions profondes, danses et jeux divers jusqu'au bout de la nuit - non, ce n'est pas trop tôt d'aller se coucher cette fois...
    Un repas de noël avec des danois, c'était juste l'occasion de vivre de l'intérieur les traditions et la culture danoise pour une espagnole et un français. Et de passer 12 heures avec des danois, des vrais. Qui ne sont pas si fous que ça, finalement...

     

    Les danois ont donc un jeu très amusant pour se distribuer des cadeaux. Chacun arrive avec deux présents (d'une valeur comprise entre 10 et 20 dkk soit 1,5 et 3 euros), qui sont répartis sur toute la longueur de la table. Une personne met en route un minuteur sur une durée inconnue des participants. La première phase du jeu débute alors: deux dés tournent autour de la table, et chaque joueur qui tombant sur le chiffre "six" a le droit de prendre le cadeau de son choix parmi tous ceux qui n'ont pas encore été choisis.

    Lorsque tous les cadeaux ont été distribués (je n'en avais encore aucun à ce moment, hier soir), la deuxième partie du jeu, la plus amusante, peut alors débuter. Chaque participant tombant sur le chiffre "six" est ainsi autorisé à "voler" un cadeau à un autre participant. A la sonnerie du minuteur, chaque joueur devient l'heureux propriétaire des cadeaux qu'il a devant lui. Et si ma voisine Laura avait vu son nombre de cadeaux passer de sept à deux durant la deuxième partie du jeu, j'étais pour ma part passé de zéro à trois. Un paquet de sucre, des sucres d'orge et des petits pères noël en chocolat. D'autres eurent des cadeaux plus saugrenus: une statuette de mère noël dénudée, des brosses à vaisselle, un "batmanuel" (un batman fortement typé portugo-espagnol) ou un ticket de loterie. Noël avant l'heure, mais on n'ira pas s'en plaindre !...


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  • Comme indiqué à mainte reprise, le Danemark n'est pas le pays du vélo (par le simple caprice de Mamzelle Charlotte, ayant déposé ce droit d'appellation pour la Hollande) mais s'apparente néanmoins au royaume de la bicyclette. En bon "danois", j'ai donc moi aussi un vélo. Qui a pour immense avantage de me faire passer inaperçu où que j'aille. En outre, j'ai même économisé des lumières (obligatoires sur les vélos!) car avec de telles couleurs, impossible de ne pas être vu même de nuit !


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  • Re-visitage d'Aros, le musée d'art moderne, hier. L'occasion d'admirer une nouvelle fois l'architecture du bâtiment. Design au Danemark... pléonasme?

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    Un Lidl ou un Ed qui ferme à 20h, en France, c'est: un premier rappel au micro à 19h35; une demande de se diriger vers la caisse à 19h45; un dernier appel rageur à 19h55; et des regards furieux lancés par la caissière semblant maudire jusqu'à sa treizième génération le client ayant eu l'outrecuidance de sortir du boulot à une heure aussi tardive.

    Un Netto, l'équivalent scandinave, qui ferme à 20h, c'est: pas d'appel au micro (pour la bonne raison qu'il ne doit pas y'en avoir), des clients qui arrivent tranquillement à 19h55, d'autres qui passent lentement en revue le rayon légumes, et un caissier qui, comme à l'habitude, salue poliment ses clients en ne manifestant aucun signe de précipitation.

    Alors, soit il y a une différence d'appréciation du mot "fermeture" entre les deux cultures, soit il y a une différence de culture tout court. J'hésite encore...

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    L'année dernière, à grand renfort de gestes démesurés et de diatribes enflammées, les professeurs nous parlaient des fameuses thèses sulfureuses et controversées dispensées dans le non-moins fameux livre "la Fin de l'Histoire et le dernier homme". Publié en 1993 par un éminent philosophe, économiste, chercheur en science-politique et professeur d'économie internationale à Washington DC, l'américain Francis Fukuyama. Ca n'était qu'un nom couché sur le papier d'un cours, vaguement rangé aux côtés des Marc Bloch, Pierre Bourdieu, et autres historio-sociolo-politico-théoriciens. On oublie souvent que derrière un nom, il y a un homme, parfois encore vivant. Or l'homme est actuellement à l'université pour participer à un colloque. Ca n'est pas pour vanter les mérites d'Aarhus, mais... si quand même !

     

    ps: bon courage avec les grèves, ici même la neige (qui a cessé de tomber) n'a pas perturbé les transports en commun!


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    Qui dit élections dit, forcément, campagne de séduction envers les électeurs. Bref, communication. L'occasion d'observer avec attention les diverses opérations menées dans le but d'obtenir quelques bulletins supplémentaires. Celle-ci (qui fera immanquablement baver Fabrice) consista donc à mettre sur les vélos des protections imperméables pour selle affublées d'un petit tract en faveur du candidat. Visiblement, une partie des engins garés en centre-ville a ainsi été "protégée", et ce aux frais d'un généreux candidat. En considérant que c'est le principal mode de transport ici et que chaque danois possède, sinon un, plusieurs vélos, l'opération semble assez ingénieuse!

    Pour ce qui est des élections, qui ont eu lieu hier, rien de bien nouveau si ce n'est un renforcement de l'extrême-droite au Parlement. Pour vulgariser, le premier ministre Anders Fogh Rasmussen était à la tête du gouvernement grâce à une coalition contenant l'extrême-droite, qui lui était nécessaire pour obtenir la majorité au Parlement. Les élections anticipées d'hier avaient pour but de lui assurer une réelection (le pays étant dans une période relativement "prospère") tout en obtenant suffisamment de voix pour ne plus être dépendant du parti du peuple dirigé par Pia Kjaersgaard, la "Le Pen" danoise. Objectif à moitié rempli: s'il a assuré sa réélection, Anders Fogh devra encore compter sur le parti du peuple pour détenir la majorité au Parlement. Influence renforcée même, puisque l'extrême-droite a vu son nombre de députés légèrement augmenter! Voilà qui promet quelques nouvelles années encore de lois anti-immigration et de critères d'entrée sur le territoire ultra-sélectifs. Mais comme dirait l'autre, c'est pas à nous de juger..


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    Ce jour d'élections législatives danoises (les résultats tomberont à partir de 21h, mais l'extrême-droite devrait conserver son influence sur le gouvernement semble-t-il) est aussi à marquer d'une pierre blanche car pour la première fois depuis notre arrivée... il a neigé. Oui, le Danemark est tout en contradiction: en l'espace de deux mois, nous sommes passés des shorts/tee-shirts aux doudounes/bonnets.

    Pourtant, on aurait dû s'en douter. Bien qu'il ait fait grand soleil aujourd'hui (comme depuis une semaine quasi-sans interruption d'ailleurs), la température a continué sa lente et inexorable baisse, entamée quelques jours plus tôt. Le lac de l'université était encore partiellement gelé à ce midi. Paraît-il ainsi qu'il faisait -5°C ce matin très tôt. D'ailleurs je faillis me transformer en Mister Freeze en attendant le bus, à 7h30 ce matin, et ce malgré mon équipement anti-froid. Et à côté de moi, un danois en veste ouverte sur sa chemise ne semblait pas plus rafraîchi que ça... Pas frileux, les danois!

    Pas frileux, peut-être, mais prévoyant c'est sûr! D'ailleurs, ça aurait dû nous mettre sur la piste. Les parents qui habillent leurs enfants en combinaisons de ski pour aller à l'école, c'est un signe qui ne trompe pas. La classe d'école croisée ce midi en centre-ville ne passait pas vraiment inaperçue, les enfants étant tous habillés en combinaisons rouges. Non, vraiment, c'était grillé!

    Et nous, pauvres "exchange students", insconscients du pétrin météorologique dans lequel nous nous sommes mis en choisissant ce pays, n'avons réagis que ce soir. La rumeur s'est répandue comme une traînée de poudre sur les pseudonymes MSN. "Is it snow?" demande celui de Giulia. Un coup d'oeil à la fenêtre et le constat est sans appel: "snowing!!!neige!!" annonce Marion. "Il neige" renchérit Céline. Un bon centimètre recouvre le paysage alentour, devenu tout blanc. Et nous ne sommes que le 13 novembre.

    On nous a beaucoup parlé de ces mois de janvier et de février, où les gens ne sortent pas de chez eux, mettent des bougies aux fenêtres pour signaler qu'ils ne sont pas morts. Ces mois où, lorsqu'une tempête de neige se déclenche, tout le monde rentre chez soi sans attendre la fin du cours, sous peine de risquer de passer la nuit à l'université. Ces mois où parfois même les bus ne passent plus, et où l'on met des chaînes aux roues de vélo (seule la dernière affirmation est fausse). Or nous ne sommes qu'en novembre. "I can't believe it, it's snowing!" s'insurge le pseudo d'Erin. Va falloir s'y faire. "Gla gla gla" annonce Camille. Oui, on n'a pas choisi l'Espagne, c'est sûr. "IL NEIGE PLUS" tempère Séb. Un coup d'oeil à la fenêtre, effectivement. La neige ne tombe plus et est en train de geler au sol. C'était juste histoire de nous mettre au parfum. Désormais, on peut le dire: l'hiver est là.

    Il y a toutefois des traditions auxquelles on ne peut déroger. Ce blog vous tiendra donc informé du bon déroulement de la première bataille de neige. Quand, ça c'est une autre histoire...


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