• Une semaine en famille, des paysages dantesques et un blog délaissé. Quelqu'un a dit vacances ?

     

    Jeudi soir, un appartement du ghetto. Une française à un français.

    - J'ai lu le blog d'un gars qui, comme toi, avait l'air de dire que le Denmark Today avait été assez énorme, en août dernier.
    - Le blog à Djizeus ?
    Moue dubitative.
    - Ou... à l'Auberge Danoise ?
    - Oui, c'est ça !

    Ce blog ne contredit pas son contributeur, voilà qui est plutôt bon signe.


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  • L'accès à YouTube rétabli au Pakistan ! Le gouvernement de Pervez Musharraf avait en effet demandé aux fournisseurs d'accès à internet du pays de bloquer l'accès à la plate-forme de vidéos vendredi dernier, en attendant que certaines vidéos au contenu «totalement anti-coranique et très blasphématoires» soient retirés du site. Pour l'anecdote, une erreur de manipulation a conduit à un blocage de YouTube... dans le monde entier - mais pendant deux heures seulement.

    Après cinq jours de censure, et désormais «nettoyé» selon la volonté des dirigeants pakistanais, YouTube revient sur les écrans d'ordinateurs du pays. Pour la liberté d'expression, il faudra repasser: YouTube a pour habitude de retirer les vidéos sur simple demande. Le débat porte plutôt sur la nature des vidéos qui gênaient et qui ont conduit le Pakistan à une telle décision.

    Et là les médias francophones ne sont pas d'accord. Selon Le Point, qui affirme s'appuyer sur les témoignages des internautes pakistanais, il s'agirait de retirer le témoignages de personnes ayant assisté à des fraudes lors des dernières élections parlementaires. Pour le Nouvel Obs, il s'agirait plutôt de la mise en ligne vendredi d'une vidéo d'un député néerlandais affirmant vouloir faire un film sur le fascisme et la violence de l'Islam. Enfin à en croire TF1, ce serait un moyen pour le gouvernement pakistanais de censurer les caricatures de Mahomet, réapparues en masse après leur nouvelle diffusion dans dix-sept journaux danois deux semaines plus tôt (évoquées ici et ). Il faut donc chercher chez les anglophones et s'en remettre à l'AP pour trouver une hypothèse crédible au blocage de YouTube: officiellement le Pakistan aurait voulu éviter de nouvelles émeutes comme l'affaire de caricatures en avait provoqué deux ans plus tôt (faisant cinq morts), officieusement bloquer la diffusion de la vidéo du parlementaire hollandais. Bel imbroglio.

     

     

    Pour revenir à des choses plus joyeuses, voilà le futur candidat irlandais à l'Eurovision 2008. Vrai ! Porté par une vague de soutien populaire -un peu à l'instar de Montcuq pour le monopoly des villes de province-, Dustin a remporté l'épreuve de sélection dans son pays. Je suis déjà séduit, pour ma part...

     

    Enfin, oublions un peu YouTube et revenons un peu à l'hexagone, que diable. On sait que les noms de domaine cassetoipauvrecon.com, cassetoipauvrecon.fr et déclinaisons, ont tous été pris d'assaut ce week-end. En attendant que les sites soient opérationnels, vous pouvez toujours faire un tour sur mon coup de coeur du jour: http://situreviens.com/. N'empêche, on aura jamais autant rigolé que depuis le 6 mai !


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  • Autrefois dans les villages, lorsqu'on entendait la cloche sonner, on savait que c'était la calèche du laitier qui passait déposer son lait frais. Eh bien, le Danemark a conservé cette charmante tradition. Ainsi lorsqu'on entend la cloche sonner, on sait que c'est... le camion frigorifique qui vient déposer ses produits surgelés !


     
     
     
    Il faut toujours savoir illustrer son propos, avec des arguments pertinents si possible. La preuve cet après-midi encore, lors d'une conférence du Centre Jean Monnet. La confériencière, professeur de science-politique à Copenhague, s'étend sur les traités et les lois internationales qui en découlent. Elle explique que la signature d'un traité n'induit pas forcément l'acceptance des lois internationales qu'il prévoit, tant qu'il n'a pas été ratifié par le Parlement. Elle se place alors du point de vue d'un état signataire mais non ratificataire: « we signed, but we don't want this... fucking shit ! ».
     
    Avec des arguments pertinents. Si possible, bien sûr.

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  • Sometimes, you ask yourself. Why am I here ? How arrived I here ? But in the same time, you do not care about that. Yesterday, between 4 and 5 pm at the Business School. We were sitting here, with two French teachers from Nancy -here for conferences-, my teacher of French Politics, two other teachers of French at the Business School, and me. There was wines and cheeses, directly brought from France by French teachers. We were only six people. The tasting was initially planned for... twenty-five people. QED.

    Il y a des fois où l'on se demande ce qu'on fait là, comment on est arrivé là, mais que sur le moment, on s'en fout complètement. Hier, entre seize et dix-sept heures, à l'ASB (Aarhus School of Business). A table avec deux français -lui professeur en classes préparatoires, elle enseignante en lycée et université-, mon professeur de politique française, et deux autres professeurs de français de l'ASB. Avec fromages et vins français -et pas n'importe lesquels-, dégustation prévue initialement pour... vingt-cinq personnes. CQFD.


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    Il est de ces règles de survie qu'on ne peut occulter, surtout lorsqu'on évolue dans un univers aussi sauvage et inhospitalier que le Danemark, et qui peuvent être utiles à rappeler aux futurs visiteurs qui se succèderont ici durant ce semestre. Parmi celles-ci, les règles de circulation.

    On a toujours dit que tout était très simple ici. Les voitures roulent sur la route, les vélos sur les pistes cyclables (en général séparées de la route par un talus, et assez larges pour rouler à deux de front), et les piétons sur les trottoirs. Il faut savoir que le piéton n'est pas roi: ainsi le trottoir peut subitement disparaître, ne laissant plus que la piste cyclable. Et là, gare aux vélos, fichtrement dangereux car rapides et silencieux.

    Il n'y a pas que les vélos qui vont à une vitesse folle, d'ailleurs. Les voitures ne sont pas en reste. La vitesse limite autorisée en ville est ici de 60 km/h, mais je doute que beaucoup de véhicules ne la respectent. Les transports en commun ne sont pas en reste: c'est bien la première fois que je vois des bus dépasser des voitures, en ville ! D'ailleurs, rester debout dans un bus est un délicat exercice de force et d'équilibre.

    Alors oui, tout ça c'est bien dangereux. Ici quand on cartonne, on ne cartonne pas à moitié. D'ailleurs une gerbe de fleurs a été déposée en face de la School of Business, là où je change de bus chaque matin. Mais paradoxalement, on voit peu d'accidents. La mortalité sur la route est d'ailleurs -proportionnellement- deux fois moins élevée au Danemark qu'en France (voir ce rapport des Nations Unies). Comment l'expliquer ?

    Tout simplement par un respect des règles élémentaires. Ici, personne ne traverse lorsque le petit bonhomme est rouge. Quant à traverser à un endroit où il n'y a pas de passage piéton, sauf cas de force majeure, c'est même pas la peine d'y penser. Les vélos ont, quant à eux, leurs propres feux tricolores. Là encore, le respect est de rigueur. Et comme ils disposent de leurs propres voies de circulation et que les piétons, comme sus-cité, ne mettent leur pied sur la route qu'en présence d'un passage clouté et d'un bonhomme vert, les voitures peuvent se permettre de rouler vite -voire très vite- sur les droits, immenses et larges boulevards que sont les routes danoises.

    Alors après, on apprécie (sécurisant) ou on apprécie pas (perte de temps, d'originalité et de caractère), à chacun son point de vue. Mais ce qui est amusant, c'est de constater les réactions des autochtones lorsqu'ils se retrouvent confrontée à une situation qu'ils ne connaissent pas, ou peu: à l'arrêt de bus de ma résidence, il n'y a pas de passage piéton. Et aux heures de grande affluence, là où j'arrive à traverser en quelques secondes, certains danois attendront plusieurs minutes. C'est aussi ça, la culture française.


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