• Cas de conscience: peut-on tout accepter au nom de l'humour? Je le pensais. Jusque hier soir.

    C'était soirée déguisée, hier soir, au "Borglumkollegiet", pour fêter Halloween. Mais parmi les tortues ninja, pirates, drag-queens et morts-vivants, un grand danois au crâne rasé n'avait trouvé mieux que d'arborer sur sa chemise des symbôles nazis.

    Et alors que la soirée s'était semble-t-il jusque-là déroulée sans incident pour le jeune homme, les choses changèrent avec l'arrivée de notre groupe - constitué entièrement d'étudiants étrangers. Certains prirent le parti de l'ignorer, à l'instar d'une partie des allemands et autrichiens. Mais Matze (allemand) et Scott (canadien) le prirent assez violemment à parti pour lui faire comprendre leur dégoût - l'homme finit d'ailleurs par retirer ses insignes. Quant à Matthéo (italien) et moi, nous discutâmes âprement avec Thomas, puisque c'était son prénom, durant une bonne heure.

    Non, cet homme n'était pas nazi. Et comme "tout le monde", il rejettait les idées nazies. Ce costume n'avait pour but, selon lui, que d'être amusant. Tout comme sa barbichette et son crâne, rasé pour l'occasion. Un point c'est tout.

    Nous lui répondîmes qu'un tel déguisement, même en déguisement, était inacceptable, incompréhensible, choquant. Que cela nous ramenait dramatiquement à la période la plus tragique de l'histoire de l'Europe.

    Pour sa défense, Thomas déclara qu'il comprenait cette opinion, mais qu'ici au Danemark ça n'était pas choquant. Et de prétendre le Danemark est le pays de la liberté, où l'on peut caricaturer Mahommet ou s'habiller comme on veut à une soirée déguisée.

    Mais il savait bien qu'à cette soirée seraient présents des étudiants étrangers. Dont un nombre certain d'allemands. Alors, provocation ou inconscience du traumatisme du fascisme et de la Shoah? Malheureusement, à l'issue de la conversation, aucune réponse claire ne nous était parvenue. L'homme a seulement fini par reconnaître qu'arborer un tel costume était maladroit et peut-être déplacé. Moindre consolation...

    Le poids du passé pèse encore sur le présent. On s'en est rendu compte hier soir. Nous portons tous sur nos épaules ce lourd héritage. Nous avons tous, quelque soit notre nationalité, une part de honte, au fond de nous, de ce que l'être humain a été, a fait, a laissé faire.

    On peut en faire de l'humour noir ("la politesse du désespoir" selon Oscar Wilde), mais certaines limites ne peuvent être franchies. Hier soir, ce fut malheureusement le cas.

     

     

    PS: pour terminer sur une note un peu plus gaie, voilà la fin de la séance déguisement (momie ou homme-PQ??) pour Matthieu. Et oui, en Erasmus, il faut se débrouiller avec les moyens du bord !


     


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    Alors voilà. Prenez de la pâte à tarte, étalez dessus de la sauce tomate. Ajoutez des oignons frits dans du miel, du fromage de chèvre coupé en tranche, du fromage rapé et de nouveau du miel. Mettez le tout au four et dégustez.

    Et moi qui n'aime pas le sucré-salé...

     


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    History: Mosgård museum, rassemblement "viking" en juillet, Gamble By (musée/vieille ville en plein air)...

    Culture: concerts, festvals, théatres, art, Aros (musée d'art moderne)...

    Pulse: fêtes, jeunesse, cafés, boutiques, mode...

    Innovation: recherche, laboratoires, université, développement durable, plate-forme maritime...

    Interaction: Institut scandinave, congrès...

    Energy: sports nautiques, golfs, gymnases, stade et stadium, équipes de handball et de football professionnelles, clubs, athlétisme...

     

    PS: à signaler que se déroule en ce moment le "International short and docs - Aarhus Filmfestival"...


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